Marie-Hélène Bernard
Marie-Hélène Bernard – SEPT ÉTOILES
Marie-Hélène Bernard compose de la musique électroacoustique, de la musique mixte et de la musique instrumentale et ses œuvres ont été jouées en Europe, aux États-Unis, au Canada, au Chili, en Chine, en Corée, à Taiwan et au Japon.
Marie-Hélène Bernard a été lauréate de « la Villa Médicis hors les murs » pour l’année 2003 (séjour en Chine).
Son projet d’installation se propose d’offrir une sorte de traversée imaginaire dans l’univers des femmes chamanes coréennes en alliant un environnement sonore à des images issues de ces archives ethnologiques. La salle d’exposition, plongée dans l’obscurité, comportera un seul point de lumière éclairant un éventail.
photo : Alexandre Guillemoz – La Chamane et l’éventail – IMAGO
Manhwa [ BD coréenne ]
Introduction à la BD coréenne (Manhwa)
Cette conférence proposera un historique du manhwa, d’envisager son évolution au fil des années, notamment dans la seconde moitié du XXe siècle et d’en présenter un panorama actuel. Sans occulter les grands titres populaires qui ont rencontré le succès jusqu’en France (Priest, l’adaptation en BD de Warcraft, etc.), nous mettrons en lumière des oeuvres un peu différentes, qui offrent une véritable plongée dans la culture coréenne (Histoire couleur terre, Souvenirs d’amour, etc.). Nous conclurons en abordant les perspectives qu’offre le numérique pour la diffusion de la bande dessinée coréenne, notamment à travers l’exemple de The Great Catsby, webcomic adapté ensuite en ouvrage papier.
Présentation de Morgan Magnin
Morgan Magnin est maître de conférences à l’École Centrale de Nantes, ainsi que coordinateur culturel depuis 2007. Organisation d’événements, conférences, conseil, … À travers ces actions pédagogiques, son but est de promouvoir la création dessinée auprès des jeunes et du grand public. Il est notamment le responsable du Pôle Asiatique du festival international de science-fiction Utopiales.
Le Pansori
Qu’est-ce que le Pansori ?
Le pansori (ou pan’sori) est un spectacle donné par un chanteur ou une chanteuse accompagné(e) d’un percussionniste. L’interprète, « le gwangdae », est à la fois chanteur, conteur et comédien-mime, tenant à lui seul tous les rôles, entre récitatifs et chants. Son accompagnateur, « le gosu », joue le tambour traditionnel, « soribuk ». Il ne se contente pas de le soutenir rythmiquement mais l’invective et l’encourage verbalement tout au long de la pièce interprétée. Le public prend également part à ce long chant épique au travers d’exclamations relatives aux sentiments et aux valeurs exprimées par l’histoire et pour souligner la qualité de l’interprétation… À l’origine, cette tradition de chanteurs se produisait dans les foires ou sur les marchés et parfois dans les demeures des lettrés.
Le répertoire du pansori n’est pas l’œuvre de compositeurs mais véritablement issu de sources épiques véhiculées par la tradition orale. Même s’il existe un fond d’histoires populaires symboliques de cette forme de théâtre chanté, chaque interprète se l’approprie. On sait qu’il existait par le passé douze ou treize pansoris mais certains d’entre eux sont tombés dans l’oubli. Aujourd’hui seules quelques pièces subsistent dans les représentations scéniques.
La plus célèbre d’entre-elles reste Chunhyang-ga qui conte une histoire d’amour périlleuse entre une belle jeune fille issue d’un milieu aristocratique et un jeune noble destiné à devenir un grand lettré.
Parmi les autres pansoris connus on trouve entre autre : Simchông-ga, l’histoire d’une jeune femme donnée en pâture à la mer mais sauvée par une intervention surnaturelle. Hungbo-ga, la destinée de deux frères qui s’affrontent entre bonté et cupidité. Sugung-ga, une satire sociale qui reflète les contradictions de la société des humains et qui est parodiée par des animaux.
Présentation de Jean-Claude Lemenuel
Cette conférence sur le pansori sera présentée par Jean-Claude Lemenuel. Ethnomusicologue spécialiste des traditions musicales asiatiques, il a été, depuis 2001, le directeur artistique de l’association Archipels, basée à Caen, maison des arts et cultures du monde qui menait un important travail de valorisation et de reconnaissance des artistes issus de l’immigration en Normandie.
Voyageur infatigable, il a mené de nombreux travaux sur les musiques traditionnelles et produit un certain nombre d’événements autour des musiques du monde. Ses travaux d’étude sur la musique coréenne ont débuté en 2003 et en 2007, il accueillait à Caen un des rares concerts de la grande chanteuse de pansori AHN Sook-Sun.
Depuis janvier 2013, Jean-Claude Lemenuel est le directeur du FAR, agence musicale régionale de Basse-Normandie.
Lors de cette conférence, il exposera les principaux éléments socio-historiques et artistiques qui constituent les fondements mais aussi les réalités contemporaines de cet art vocal d’exception qu’est le pansori.
Semaine cuisine coréenne
A travers son histoire, sa philosophie, et sa société, la cuisine coréenne a toujours cherché à préserver son identité, à refléter son esprit et à montrer ses particularités.
Géographiquement, la Corée, située entre la Chine et le Japon, est riche d’une gastronomie complexe et élaborée, bénéficiant de la grande richesse des multiples produits de la mer, et de ceux du continent et de son terroir.
Dans la pensée coréenne, la culture culinaire, au-delà d’une nécessité nutritionnelle, puisent toutes ses valeurs sur l’harmonisation entre l’Homme, la nature et l’univers. Elle consiste donc à rechercher l’équilibre entre le Yin et le Yang: le naturel et l’élaboré, le simple et le complexe allant jusqu’au sens des couleurs et la décoration des mets dans un but de s’inscrire dans les lois de l’univers et les cycles de la nature.
Socialement, la cuisine coréenne est un moment de partage avec de nombreux amuse-bouches ou plats d’accompagnement servis en même temps que le plat principal. Il est donc fréquent de voir sur les tables, d’innombrable petits mets en tout genre que les convives partagent ensemble.
Une des particularités de la cuisine coréenne est que de nombreux plats se préparent en cuisine mais terminent leur cuisson à table par les convives. Le repas, synonyme de partage est donc un véritable art de vivre pour les Coréens.
L’usage des aliments fermentés est une autre de ses caractéristiques. Le plat le plus connu et le plus répandu s’appelle le kimchi (chou chinois fermenté), symbole de la cuisine coréenne, héritière d’un savoir-faire de plus de mille ans et désigné comme une des 5 meilleures préparations au monde pour ses qualités nutritionnelles.
Par ailleurs, la cuisine coréenne a su évoluer en s’adaptant depuis longtemps aux différents mouvements tel que le Slow food ou le color food et s’est même exportée à l’étranger.
Enfin, les Coréens considèrent la cuisine comme un patrimoine culturel faisant partie de leur vie quotidienne.
BAIK Sung-Hee
BAIK Sung-Hee est originaire de la région du Jeollado, référencée comme la région gastronomique de la Corée. C’est par son origine géographique qu’elle a toujours connu et admiré les traditions culinaires coréennes.
Arrivée en France en 2002, elle anime actuellement son atelier de cuisine coréenne au centre culturel coréen à Paris depuis 2007, où sont passés plus de 2000 élèves et professeurs de cuisine jusqu’à aujourd’hui.
Elle a également participé à divers manifestations culinaires et organisé nombre de dégustations lors d’occasions évènementielles pour la promotion de la cuisine coréenne tel que pour le SIAL (Salon de l’innovation agro-alimentaire) à Villepinte, l’OCDE avec la présentation de la cuisine royale, l’UNESCO etc…
Claire Xuan
COTHÉ JARDINS
-THÉS ET TEMPLES DE CORÉE-
Programmée dans le cadre du Printemps Coréen 2013, l’exposition «COTHÉ JARDINS» présente une quarantaine de photographies originales et inédites réalisées par Claire Xuan en 2011. Elle propose un parcours « aux royaumes » des thés et des temples dont les histoires sont intimement liées.
En Corée, le pluriel sied parfaitement au célèbre breuvage tant ce que l’on y consomme sous l’appellation de thé est vaste; feuilles, fleurs, écorces, fruits, graines ou racines se dégustent journellement.
Les rituels du thé sont également multiples. Moins strictement codifié que le Chanoyou, la cérémonie du thé au Japon, le Darye, répond cependant à une étiquette précise et est enseignée par de nombreux maîtres de thé. Claire Xuan a été conviée dans plusieurs maisons de thés traditionnelles, ainsi que dans différents temples du pays dans lesquels elle a pu apprécier et capturer la gestualité gracieuse de ces rituels. Comme en témoignent ces photographies, la beauté des temples coréens n’a d’égal que le raffinement des cérémonies de thé qui s’y déroulent.
Présenté en offrande au Bouddha, dont on peut en admirer ici une lumineuse représentation au Temple de Seonunsa, récolté souvent à l’état sauvage depuis des siècles dans les jardins attenants aux temples, le thé rythme la vie des moines qui le partagent quotidiennement au fil des prières pour atteindre l’Eveil.
Mais le thé est aussi consommé et célébré simplement par des coréens qui viennent pratiquer son art dans des maisons et pavillons de thé comme dans le très respecté Iljiam, l’ermitage du Vénérable Maître Cho’ui.
Bien avant de le déguster, les coréens viennent au gré des saisons, admirer l’élégance de ses courbes et l’éclat de ses verts. Comme on l’observe ici, dans la plantation de Boseong dans les allées de laquelle on flâne et s’émerveille tel le visiteur d’un jardin exotique curieux de découvrir des plantes rares.
Le dixième portfolio de Claire Xuan -THÉS ET TEMPLES DE CORÉE- vous est présenté sous vitrine à l’entrée de la Maison de l’Erdre. Une sélection de photographies exposées ici ainsi que quelques poèmes coréens du Vénérable Maître Cho’ui sont édités dans cet ouvrage signé et numéroté.
Il est disponible avec l’ensemble de la collection à la Librairie Coiffard tout au long de l’exposition. Une rencontre-signature y est programmée avec l’artiste le mardi 18 juin à 19h15.
Claire Xuan photographe, plasticienne et conceptrice d’ouvrages d’art publie depuis 1998 une collection de carnets de voyages en série limitée chez “Eléments d’édition”. D’origine vietnamienne, elle travaille et expose régulièrement en Asie et est inspirée par la philosophie de ses ancêtres, la roue des 5 éléments: – le Bois, le Feu, la Terre, le Métal et l’Eau -. Cette idée maîtresse conduit ses réalisations depuis plus de 15 ans. La Collection des 5 Eléments comprend dix portfolios dont 5 consacrés à l’Asie.
CLAIRE XUAN
Après sa formation artistique et son diplôme de styliste-décoratrice, Claire Xuan travaille un temps dans la publicité et le cinéma mais rejoindra rapidement le monde de la photographie qu’elle pratique depuis l’âge de 17 ans. Elle quitte alors Paris en 91 pour les Etats-Unis qu’elle parcourt et photographie jusqu’à ce qu’elle s’installe en Californie en 92 où elle s’entoure de plasticiens et crée sa première société d’édition.
Elle reviendra en France en 1995 pour se consacrer exclusivement à la photographie et travaille autour d’un concept de livres-objet, rencontre du livre de photographies d’art et du coffret de gravures anciennes.
En 1996 Claire Xuan partira sur la terre de ses ancêtres, voyage aux sources de ses origines et de son inspiration qui sera suivi de plusieurs reportages.
C’est en 1998 que “LE VIETNAM ET LES CINQ ELEMENTS” parait.
Les 5 éléments fondamentaux de l’Asie sont à la source de l’inspiration de Claire Xuan et sont le point de communion de toute sa création. De ses origines vietnamiennes elle garde cet intérêt tout particulier pour les philosophies orientales. Elle capture l’empreinte des éléments présents dans les formes naturelles de la terre au travers de sa photographie.
C’est cette même année 1998 que Claire Xuan fonde “ELEMENTS D’EDITION” qui publie une collection de carnets de voyages en série limitée, recueils d’édition de photographies de facture inédite. Elle assure seule la création, la fabrication et la diffusion de ses oeuvres. Les tirages photographiques originaux sont limités au plus à 29 exemplaires. On peut découvrir et acquérir ses oeuvres à l’occasion d’expositions mais également auprès de l’artiste.