Concert d’ouverture


 

 

A l’occasion de la soirée d’ouverture du Printemps Coréen 2013, le quatuor LEE Jung Wha (harpe), Georges Lambert (flûte), Diana Montoya Lopez (percussions) et E’Joung-Ju (geomungo) vous convie à un voyage entre tradition et modernité, rencontre improbable et exils esthétiques où la musique nous mènent au-delà des frontières.


LEE Jung Wha


LEE Jung Wha,après avoir étudié au Conservatoire de Séoul, quitte la Corée du Sud pour les Etats-Unis en 1981, et fréquente l’Université d’Indiana à Bloomington où elle obtient sa Maîtrise de musique avec la grande harpiste Suzanne Mac Donald.

En 1985, elle est admise au prestigieux «Curtis Institute» à Philadelphie. Nantie des plus hautes récompenses de cette école, elle remporte les premiers prix au concours «Elisabeth Hopkin» et au
«Concerto compétition» avec l’orchestre d’Indiana.

En 1990, elle se perfectionne en France avec Jacqueline Borot, professeur au Conservatoire National Supérieur de Paris, et donne par la suite de nombreux récitals aux Etats-Unis, en Europe et en Asie.

Elle participe aux festivals internationaux de Nantua, d’Evian, de Saint-Nazaire («Consonances»), de Nantes («Folles Journées»), de Prades («Pablo Casals»)… et prête son concours à l’Orchestre de Paris, à l’Orchestre National de France, à l’Orchestre Philharmonique de Radio-France, à l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg, à l’Orchestre National des Pays de Loire…

 


Georges Lambert


Georges Lambert, commence ses études musicales à Tourcoing. Il entre au Conservatoire National Supérieur de Paris en 1967, où il obtient le premier prix de flûte dans la classe de Jean-Pierre Rampal, et le premier prix de musique de chambre chez Christian Lardé.

En 1970, il est flûtiste soliste de l’Orchestre du Conservatoire de Paris sous la direction de Manuel Rosenthal. En 1971, il est nommé première flûte-solo de l’Orchestre National des Pays de Loire, créé cette année-là par Pierre Dervaux.

Parallèlement, il se produit en concert avec diverses formations de chambre, et obtient en 1976 le premier prix du Concours international de musique de chambre de Colmar.

Son activité de musicien l’amène à se produire aux Etats-Unis, en Europe et en Asie. Il participe également à de grandes manifestations internationales : les festivals de Salzbourg, du Sleswig-Holstein, de Prades («Pablo Casals»), les «Folles Journées» de Nantes… et donne de nombreuses master classes en France, Espagne, Etats-Unis, Corée…

Passionné par l’enseignement, il publie de nombreux ouvrages pédagogiques et transcriptions aux Editions Lemoine (Paris).

 


Diana Montoya-Lopez


Diana Montoya-Lopez commence ses études de percussion au Vénézuela. Le mouvement musical de la jeunesse lui permet de se former à la pratique orchestrale et aussi, de faire sa première apparition en tant que soliste, ce qui lui vaudra le Prix de Jeunes Solistes en 1985.
En France après des études au CNSMP, elle joue avec différentes formations aux concerts de musique contemporaine au STUDIO 106, la Maison de Radio France, l’Ensemble ICTUS, T M +, l’Ensemble d’instruments géants Robert Hébrard, l’Ensemble FA, SIC, Péniche Opéra etc.
Diana Montoya-Lopez a participé aux enregistrements de disques en hommage à Olivier Messiaen avec l’ensemble ABEGG; avec l’Ensemble Inter contemporain; avec des œuvres de Edgar Varèse. Elle a aussi contribué à la musique de l’Amérique Latine avec l’Orchestre Simon Bolivar du Vénézuela, à plusieurs musiques de films avec l’Orchestre National d’île de France, à la musique contemporaine de Diana Arismendi, parmi d’autres projets et, plus récemment, les chansons de gavroche de F. Albinarrate.
Elle collabore en tant que musicienne interprète et comédienne avec la compagnie de théâtre FABRICA-TEATRO.


E’Joung-Ju


E’Joung-Ju est une musicienne de geomoungo, instrument traditionnel coréen à 6 cordes ayant une histoire de plus de 1500 ans. Après dix ans au sein de l’orchestre régional de Gwangju, E’Joung-Ju décida de quitter l’orchestre afin de créer son propre style et sa propre musique. Grâce à une technique confirmée elle devient lauréate du concours Trésor National Vivant numéro 16* en 1994. Passionnée par la musique, E’Joung-Ju cherche à prouver que son instrument peut s’adapter à tout genre musical et devient ainsi la première musicienne de geomoungo à faire de la musique fusion/musique du monde.


Le geomoungo
Geomoungo
Le geomoungo est un instrument traditionnel en bois à six cordes ayant une histoire de plus de 1500 ans et dont on fait usage dans la musique de cour ou la musique populaire.
Le son grave et profond du geomungo peut être lent et solennel, l’instrumentiste utilisant des bases mélodiques élaborées provenant de la musique bouddhique; ce son peut être plus coloré et générateur d’émotions quand il puise ses sources dans les musiques chamaniques du Sud du pays.
Un épisode concernant cette cithare figure dans le Samguk Sagi, les chroniques historiques des trois royaumes de la péninsule coréenne, écrites au 12ème siècle. Un jour, la Chine a envoyé un chilhyeongeum (칠현금), un instrument à sept cordes au Goguryeo. Mais personne au royaume ne savait le manier. Alors le premier ministre Wang San-ak a changé le nombre de cordes sans modifier sa forme originale. C’est ainsi qu’est né le geomungo. Wang a également composé de la musique pour cette cithare, et quand il a commencé à en jouer, une grue noire est arrivée et a dansé sur la musique. C’est pourquoi le nom de l’instrument est composé de deux mots, c’est-à-dire « geomun » signifiant noir et « go » instrument à cordes. En caractères chinois, il est aussi nommé « hyeongeum (현금) », autrement dit « instrument noir ». Cette histoire nous laisse supposer que les lettrés coréens attachaient une grande importance au geomungo car une grue noire était synonyme d’une époque prospère et paisible. Ils en jouaient donc dans l’espoir de l’arrivée d’une ère de paix et de prospérité.
Les spécialistes d’aujourd’hui sont pourtant nombreux à soutenir une autre hypothèse en ce qui concerne son origine. En effet, les peintures sur les parois des tombeaux montrent qu’un instrument semblable au geomungo existait déjà sur la péninsule coréenne. Certains croient que son nom signifie « instrument à cordes de Goguryeo ».
Vers la fin de la dynastie Joseon, la cithare des nobles a commencé à être utilisée pour jouer de la musique folklorique. La majorité des chants populaires joués par le geomungo offrent des sons plus variés. Si les nobles s’exprimaient d’une manière indirecte et modérée, les gens du peuple montraient leur joie ainsi que leur tristesse sans retenue. La musique reflète aussi cette tendance.