Notre histoire – Exposition collective


 

 

NOTRE HISTOIRE

Raconter l’histoire, l’histoire d’un lieu (ou endroit) – d’un village, d’une ville ou d’un pays –, et aussi l’histoire des gens dont la mémoire, le rêve et la réalité de la vie font surface à travers ce qu’ils « affectionnent » – objets, gestes, paroles ou silences… –, c’est le thème de l’exposition Notre histoire.

Organisée à Nantes, dans le cadre du festival « Printemps Coréen », l’exposition se déploie à partir d’une sélection d’œuvres illustrant l’« histoire coréenne » ou bien le vécu et la sensibilité des Coréens, tout en proposant ses différents niveaux de lecture. Inspirés par une histoire, une anecdote ou un événement, les artistes instaurent, chacun, un langage artistique propre, afin de « réécrire » une histoire bien à eux, traduisant leurs divers discours sociaux, culturels, esthétiques, philosophiques…

De prime abord, une précision s’impose : l’adjectif possessif « notre », qui figure dans l’intitulé de l’exposition, ne fait pas seulement référence à l’appartenance à la Corée. Il est aussi porteur d’une dimension symbolique.

En effet, « notre », et également le pronom personnel « nous » qui remplace le plus souvent « moi » dans le langage habituel des Coréens, ont un sens particulier. Ils expriment le dévouement, dans la société coréenne, de l’individu à la collectivité et la primauté de l’intérêt collectif. Cette primauté du collectif est sans doute étroitement liée à l’histoire de la Corée, – confucianisme, sentiment communautaire forgé à la faveur des invasions extérieures… –, le langage témoignant, chez les Coréens, de la cohésion sociale et de la force des liens communautaires.

Dans un tel contexte, le mot « notre » implique, un sentiment de familiarité chez les Coréens, à l’égard de l’histoire d’un individu ou d’un lieu, même si elle est personnelle.

Comme le mot « histoire », qui vient du grec ancien historia signifiant « enquête », ou « connaissance du passé ou vérité acquise par enquête », l’exposition Notre histoire se propose, d’inviter le public français à partir à la découverte de l’art contemporain coréen, des aspirations, des visions et du dynamisme de ses artistes qui sont le reflet de la société coréenne d’aujourd’hui.

Sang-A Chun, commissaire d’exposition


Sang-A Chun, Commissaire d’exposition & critique d’art

Originaire de Corée du Sud, elle vit et travaille entre Paris et Séoul.
Après des études d’Arts plastiques (en sculpture) à l’Université féminine EWHA à Séoul, elle poursuit son cursus universitaire à Paris.
Diplômée d’un DEA d’Esthétique, sciences et technologies des Arts à l’Université Paris VIII en 2000, elle a organisé plus de trente expositions depuis 2006 : « Point-virgule / Felice Varini et  Seung-Hye Hong » au Centre Culturel Coréen à Paris, à l’occasion de ses 30 ans (2010) ; « Paradise / Jeong-Hwa Choi » au Point Ephémère à Paris (2008) ; « The Sentimental / Seung-Hye Hong » à l’Hôtel Angoulême, dans le cadre de la Nuit Blanche à Paris (2008) ; « The Poetics of Space » avec Daniel Buren, François Morellet, Felice Varini et Stéphane Dafflon au Musée Whanki à Séoul (2006)…
Elle a également élaboré divers projets culturels et artistiques, notamment dans le domaine d’art public (sculpture, intervention et performance). Actuellement, elle s’occupe du programme d’expositions d’art contemporain au Centre Culturel Coréen à Paris, tout en menant ses projets indépendants pour différents lieux d’art.


Artistes exposés

 

HONG Young-In
HWANG Eun-Ok
JUN Sojung
Daphné Nan LE SERGENT
PARK Nung-Saeng
YOO Hye-Sook
SUNG Ji-Yeon