BADUK, le jeu de Go en Corée
BADUK, le jeu de Go en Corée
Le BADUK est plus connu en France sous le nom de jeu de GO. Mais ce jeu est le même au Japon (IGO), qu’en Corée (BADUK) ou en Chine (WEIQI). Vous êtes invités, quel que soit votre âge, à venir découvrir ce jeu. Et si vous êtes tentés, vous pourrez y jouer immédiatement. L’auteur, Alain Héaulmé, qui vous invite à cette conférence / atelier était, jusqu’à l’an dernier, Maître de Conférences à l’Université de Nantes. Il a été le premier à s’initier à Nantes, dès l’introduction du jeu en France. Il a fondé le premier club nantais ( yosakura ) qu’il a dirigé pendant une quinzaine d’années. Il a également participé pendant deux ans, à l’élaboration de la Revue Française de Go. La ville de Nantes peut s’enorgueillir d’avoir des jeunes joueurs de Baduk parmi les plus brillants au niveau national. Tanguy Le Calvé (club de Go Yosakura) est l’un des tout meilleurs jeunes. Il a été Champion de France des moins de 18 ans l’an dernier, deux fois Champion des moins de 16 ans, vice Champion de France adultes l’an passé, troisième l’année précédente, et a un brillant palmarès dans des tournois internationaux, y compris en Asie, en Championnat du monde amateur. Mélissa Héaulmé (club de Go/Baduk Nantes entre Amis) a été deux fois championne de France des moins de 12 ans, et a terminé seconde l’an passé du Championnat des moins de 16 ans. Elle a également participé honorablement à plusieurs reprises aux Championnats d’Europe des Jeunes, en terminant la meilleure classée des pays d’Europe de l’Ouest.
Son origine remonte à plusieurs milliers d’année, en Chine.
Plus compliqué que n’importe quel autre des jeux classiques de réflexion se jouant à deux, il est pourtant celui qui est le plus abordable. Ses règles sont tellement simples qu’on apprend à jouer à un enfant de six ans en trois minutes. Et qu’il se met à y jouer immédiatement avec passion.
Le jeu a été introduit en France à la fin des années soixante.
Ce sont les japonais qui, à l’époque, ont introduit ce jeu d’origine chinoise en occident, d’où le nom qui est resté de ‘Go’.
Mais c’est un Coréen, Maître Lim Yoo-Jong, qui, après avoir failli se qualifier pour être professionnel de Baduk en Corée, est venu en France pour étudier la langue… et est devenu finalement le brillant professeur de toutes les premières générations de joueurs Français.
Après une époque classique pendant laquelle les Japonais ont étudié et développé le jeu à un très haut niveau, ce sont les Coréens qui ont repris le flambeau dans cette course inaccessible vers la maîtrise d’un jeu aux possibilités infinies. Ils ont, ces quinze dernières années, révolutionné beaucoup de concepts, avec une volonté farouche d’étudier et d’inventer.
Ils ne sont pas peu fiers d’avoir remporté, aux jeux asiatiques de 2010, les médailles d’or dans toutes les catégories, par équipe homme, par équipe femme, et en pair Baduk (équipes de deux mixte), raflant en plus la médaille de bronze dans cette dernière catégorie.
C’est dire qu’ils sont devenus la nation en tête dans cette course à la perfection qu’est la pratique du Baduk.
Ils sont maintenant talonnés par les Chinois et la lutte est épique pour gagner et conserver le leadership dans cette discipline traditionnelle des jeux de l’esprit, éminemment symbolique de la culture asiatique.
On peut s’y intéresser, admirer, se passionner pour les extraordinaires capacités intellectuelles et mentales de ces Grands Maîtres que sont les professionnels Asiatiques.
Mais, et ce n’est pas le moindre paradoxe miraculeux de ce jeu, on peut apprendre à y jouer en quelques minutes, jouer aussitôt avec passion et en progressant immédiatement, et continuer toute sa vie avec un immense plaisir.
Enfants et adultes peuvent aussi facilement découvrir, s’intéresser, et devenir passionnés pour ce jeu qui apprend la concentration dans la réflexion, le respect des autres. Toutes qualités qui, d’ailleurs, devraient faire que ce jeu mériterait d’être intégré dans les écoles, en France. Il est très prisé en Corée, comme activité parascolaire utile pour la scolarité et peut être un critère de choix pour entrer dans une école.
C’est le but de l’Association GoMelissaGo, agréée par la Mairie de Nantes, qui intervient, avec ses modestes moyens, dans des écoles primaires ou des collèges.
Sa section club de Go/Baduk ‘Nantes entre Amis’ est un club destiné bien sûr aux adultes, mais surtout aux jeunes, étudiants, lycéens, collégiens et enfants des écoles primaires, qui sont particulièrement entourés pour progresser et s’intégrer dans la pratique, à l’échelle régionale et nationale, parfois internationale, de ce sport de l’esprit.
Maintenant en retraite, ils se consacre quasi-exclusivement au développement du Baduk, en formant un maximum de jeunes (et parfois de moins jeunes).
Il a créé, il y a quelques années, l’association GoMelissaGo et le club de Go/Baduk Nantes entre Amis.
Le nombre de personnes auxquelles il a appris à jouer, depuis le début, se chiffre par milliers.