La soirée d’ouverture du Printemps Coréen 2014 commencera de façon tonitruante puisque le collectif Nant/Co, fruit de la rencontre artistique entre les musiciennes coréennes Joo-Seon CHO, E’ Joung-Ju et les musiciens nantais François Ripoche, Daniel Givone, Gustavo Ovalles et Simon Mary, jouera des oeuvres originales créées pour cette deuxième édition. Le public nantais plongera également dans l’univers du Projet Minyo avec Ji-Suk YU: Trésor Humain Vivant (chant et tambour janggu), Hyosun JANG (chant), Kyung-Man CHOE (piri).
ARTISTES SUR SCÈNE
CHO Joo-Seon est une artiste aux multiples talents: musicienne, danseuse et chanteuse. Depuis 1996, CHO Joo-Seon a donné plus d’une cinquantaine de concerts à travers le monde et enregistré deux CD. En 2005, elle a interprété, à Séoul, l’intégrale de «Chunhyangga» lors d’un grand concert célébrant le classement du pansori par l’UNESCO (en 2003) au titre du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Et en 2008, elle a remporté le prix « Jeune artiste de l’année », décerné par le Ministère de la Culture Sud-coréen.
E’Joung-Ju est une musicienne de geomoungo, instrument traditionnel coréen à 6 cordes ayant une histoire de plus de 1500 ans. Après dix ans au sein de l’orchestre régional de Gwangju, E’Joung-Ju décida de quitter l’orchestre afin de créer son propre style et sa propre musique. Grâce à une technique confirmée elle devient lauréate du concours Trésor National Vivant numéro 16* en 1994. Passionnée par la musique, E’Joung-Ju cherche à prouver que son instrument peut s’adapter à tout genre musical et devient ainsi la première musicienne de geomoungo à faire de la musique fusion/musique du monde.
photo Philippe Bertheau
Leader et initiateur du groupe Francis et ses Peintres.
Duo avec Irène Jacob pour la lecture musicale Les trous d’air de Roland Topor, en 2011.
Collaboration avec le vidéaste Pierrick Sorin pour l’installation Portaits mobiles avec objets associés.
Out of the blue, quintet électro-jazz avec vidéo.
Collaborations régulières à de petites formations (avec Steve Potts, Sarah Lazarus, John Betch, Jean Jacques Avenel, Georges Arvanitas, Alain Jean Marie, Simon Goubert…) dans divers clubs et festivals.
Initiateur du projet Les Misters de l’Ouest, sextet de jazz hommage aux musiques des séries télé.
Tournées avec le chanteur Katerine. Arrangements des cuivres sur deux albums de Katerine.
Le grand bassam, groupe Pulse et la troupe Yelemba D’Abidjan (Concerts en France, Côte d’ivoire, Guadeloupe, enregistrement d’un album).
Au Bénin, au Mali – le festival au désert – (enregistrement d’un album).
Poiccard 5 têtes (dont une création avec Melvin Van Peebles pour le Festival des 3 Continents).
Alice, petite forme explosive, d’après Lewis Carroll, concert théâtral avec vidéo + Jason et Médée, d’après Heiner Müller par la Compagnie du Rictus + Artaud le momo, lecture par la Compagnie MTA.
MONDOMIX écrit de G. Ovalles :
Fameux percussionniste vénézuélien, compagnon de route du pianiste cubain Omar Sosa, mais aussi d’Orlando Poléo, Justin Vali, D’Gary ou Julien Loureau, Gustavo Ovalles, un Santero (adepte de la mystique yoruba aux racines africaines) puise dans son histoire et dans ses rencontres, la matière de cet album conçu comme un voyage initiatique au royaume des ancêtres, au pays des origines. Les titres sont révélateurs du périple : “Un Mandingue en Terre Yoruba”, “Mariage à Mayotte”, “Tres Camino de la Rumba”, “Voyage à la Mecque” …Après 5 ans études au conservatoire de Caracas, il étudie auprès des plus grands professeurs au Vénézuela, Benigno Medina, Miguel Urbina et à Cuba avec Ángel Bolaño et Regino Jimenez. Il poursuit son investigation dans les villages vénézuéliens pour y trouver les racines de la musique traditionnelle.
Depuis son arrivée en France en 1997, ce sont ses acquis musicaux qui lui ont permis de travailler avec de grands artistes comme Orlando Poleo (salsa), Justin Vali, De Gueri, Julien Loureau (jazz).
Il accompagne à la percussion le célèbre pianiste cubain Omar Sosa (jazz), durant 5 ans.
Il participe à de nombreux festivals comme celui de jazz à Montréal, North Sea en Hollande, Saint-Louis au Sénégal et se produit sur des scènes prestigieuses comme le Carnegie Hall, le Blue Note à New York et à Tokyo.
L’enseignement a toujours été une de ses grandes préoccupations. A Caracas, il enseigne et motive les enfants du quartier intéressés par la percussion. En France, il anime des masters class et enseigne la percussion afro vénézuélienne et afro cubaine.
Fils et petits fils d’accordéonistes italiens, Daniel Givone est élevé dans la musique et par la musique. Bercé au rythme du swing musette dont le papa est adepte, il débute la guitare à l’âge de 12 ans, conquis par l’instrument qu’il découvre dans les mains de Jean Constantin et Roger Durel. Il prend ses premiers cours et débute aussitôt le métier en accompagnant son père dans les orchestres de bal. Son jeu déjà très personnel est remarqué par la profession. Il rencontre Robert Ly van Thi (célèbre guitariste manouche de Caen qui avait accompagné son grand-père!) et Emilio Ortiz qui confirment son talent.
A 14 ans, il souhaite parfaire sa connaissance de la musique en étudiant au conservatoire dans la classe de Jacques Godin. Mais les années 70 battent leur plein et l’attirance pour le jeu en groupe est grande. Il quitte le conservatoire à 18 ans pour voyager sur les nombreux chemins que lui offre sa vélocité. De l’acoustique à l’électrique, il s’exprime dans tous les univers musicaux, guidé par le plaisir de jouer avec les musiciens qu’il rencontre (Marcel Aubé dit Mars, Pierre Chaze et Jean-Claude (dit Léon) Paillard, Patrick Diestsch entre autres…).
Son identité musicale s’affirme et la musique manouche reste la source principale de son inspiration.
Bien que les années 80 soient plus marquées par le rock et la fusion, la connexion avec le jazz manouche se précise et Daniel Givone monte ses premiers duos et trios dans le style. En 1988, il s’installe à Paris comme professeur de guitare, de basse et d’harmonie.
Rappelé par la scène, il retourne à Caen deux ans plus tard pour jouer du swing et du jazz manouche.
En 1994, il s’installe à Nantes et monte le Daniel Givone électrique. Puis il rencontre May Bittel et cet échange déclenche la naissance du Trio Givone qui enregistre 3 albums entre 1997 et 2003. Daniel Givone offre à découvrir ses compositions originales. Les occasions de jouer se multiplient et très vite il est identifié comme le guitariste manouche de sa région. Il est aussi rapidement adopté et considéré par ses pairs comme un héritier naturel de Django Reinhardt. Les festivals dédiés au style accueillent le Trio Givone au delà des frontières françaises. C’est aussi le temps des collaborations avec Patrick Saussois et Am Ketenes pour des enregistrements.
Sa maîtrise du swing manouche le conduit également à réaliser depuis 2000 la rubrique pédagogique jazz manouche du mensuel Guitar Part. Conscient d’avoir bénéficié d’un grand héritage familial, Daniel Givone a toujours souhaité transmettre les clés d’accès à cette musique, sa méthode La guitare manouche parue en 2005 en est un autre témoignage.
Aujourd’hui Daniel Givone accompagné de nouveaux complices présente son cinquième album « Nouveau Départ » et poursuit sa route manouche animé de la même passion qui sert avec justesse et virtuosité sa verve instrumentale.
Musicien professionnel depuis plus de 20 ans
Créateur, producteur et compositeur du groupe MUKTA ( 6 albums, 2 nominations aux Victoires de la Musique, tournées dans le monde entier)Il participe à de nombreux projets dans les domaines de :
- la world music (Didier Squiban, Ronan Robert, Christophe Caron, Loten Namling, Jacques Pellen, Yom, Mihai Trestian)
- de la chanson française (Katerine, Ignatus, Miossec, Alexis Hk)
- du théâtre et du conte (Enzo Corman et Jean-Marc Padovani, Praline Gay-Para, Théatre Nuit)
- du jazz (Steve Potts, Denis Leloup, Georges Arvanitas, Baptiste Trotignon, Sara Lazarus, Kenny Wheeler, Méderic Collignon, Alain Jean-Marie, John Betsh, …)
Nombreuses tournées dans le monde entier (Grèce, Hongrie, Angleterre, Afrique du Sud, Irlande, Italie, Mozambique, Suisse, Japon, Canada, Etats-Unis, Cuba, Inde, Ethiopie, Burundi, Maroc, Liban) sur des scènes tels que le Montreux Jazz Festival, Jazz Yatra (Bombay), les Eurockéennes, Nice Jazz, le New Morning, l’Olympia, Festival International de Jazz de Montréal, North Sea Festival (Afrique du Sud), les Transmusicales, les Francofolies (La Rochelle & Montréal), Festival d’Eté de Québec, Printemps de Bourges …
A enregistré près d’une soixantaine de disques dans les domaines aussi variés que le Jazz, la pop, la chanson française, la world, l’électro-jazz
Cette artiste, Trésor Humain Vivant, est une chanteuse hors norme et une percussionniste de janggu.
Née à Incheon, elle est reconnue comme une virtuose du chant Seodo Sori. Elle est aujourd’hui la seconde dépositaire du bien culturel immatériel important n°29 – Seodo Sori. Elle a par ailleurs été membre déléguée du Centre National Gugak. Formée par Oh Bok-nyeo, la grande virtuose de Seodo Sori, elle est aujourd’hui admirée pour la qualité de ses performances élégantes et épurées. Elle occupe actuellement le poste de professeur de l’université de Hanyang.
Cette artiste est une jeune chanteuse de chansons populaires traditionnelles et voix prometteuse dans la maîtrise du répertoire des chants Arirang
Biographie complète à venir
Né à Séoul, Choe Kyung-Man est interprète de Piri et de Taepyeongso (hautbois conique). Grand maître de la musique folklorique, il est connu pour ses nombreuses performances et pour sa profonde connaissance de la musique traditionnelle. Il est considéré aujourd’hui comme un maître incontournable du monde de la musique traditionnelle coréenne et pour ses talents de musicien, pour la densité de son jeu et pour son caractère apaisé, hérité de son maître Ji Yeong-Hee, virtuose dans l’interprétation musicale du rite chamanique de Dodangkut, et fondatrice d’une école de Sanjo de Haegum.
Choe Kyung-Man a été conseiller artistique dans la troupe de musique folklorique du Centre National Gugak puis a été désigné en 2013 dépositaire de l’art de Samhyeon-yukgak (organisation d’instruments traditionnels de musique). Il a partagé le parcours musical de la chanteuse virtuose Lee Chun-Hee et reste aujourd’hui l’un des plus illustres maîtres dans l’interprétation instrumentale de Gyeonggi Minyo et de Seodo Sori.